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    string(72) "L’abonnement serait-il la solution à la crise de la presse digitale ?"
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LA FERMETURE DU HUFFPOST MAROC EST UN RAPPEL DE LA DIFFICILE CONJONCTURE QUE VIT LA PRESSE DIGITALE. LES OFFRES PAYANTES DEMEURENT PEU NOMBREUSES SUR LE MARCHÉ. LES CHIFFRES TRÈS BAS DE LA LECTURE N’ENCOURAGENT PAS LES OPÉRATEURS À SE LANCER DANS L’ABONNEMENT.

Le 3 décembre dernier, le site web d’information, Huffpost Maroc, jette l’éponge en publiant sur son interface un message laconique en trois langues, arabe, français et anglais. Indépendamment des raisons spécifiques ayant poussé ce site à arrêter la publication de son contenu, le site-mère Huffpost Maghreb ayant également baissé les rideaux, la situation actuelle de la presse digitale au Maroc est à tout le moins délicate. Avec environ 80% de recettes publicitaires qui vont dans les poches des GAFA, essentiellement Google et Facebook au Maroc, et la baisse soutenue des recettes publicitaires, n’y a-t-il plus d’issue à cette situation «de crise» actuelle ? Les opérateurs ne devront-ils pas renouer avec le contenu payé, une vocation qui a accompagné l’évolution de la presse durant sa genèse ?

Pour Naceureddine Elafrite, gérant et co-fondateur de Medias24, pure-player d’information économique et financière en ligne, il sera impossible dans le futur de ne pas proposer du contenu payant. «Si peu de gens acceptent de payer pour lire et si toutes les parties prenantes du secteur sont en difficulté, tôt ou tard la presse en ligne devra vendre son contenu éditorial. C’est inéluctable», précise le co-fondateur de Medias24. Qu’est-ce qui empêche donc ce média de prendre le virage de l’abonnement ? C’est une question de temps. «Il faut reconquérir le marché des lecteurs. Plusieurs formules d’abonnement peuvent être développées, selon les différents niveaux d’information, allant de l’information gratuite à l’information premium», déclare M. Elafrite.

Le nombre de lecteurs n’est pas encourageant

C’est un constat. Cette évolution de la presse, écrite et digitale, n’est pas typique au Maroc. Idem pour le paysage de cette presse et son modèle économique. Pour l’instant, deux supports, à savoir le Desk et Telquel ont choisi de s’orienter vers l’abonnement. Si Telquel en est au début de son expérience d’offre payante, le Desk a terminé sa quatrième année, malgré des échos sur des difficultés à atteindre un nombre d’abonnements capable de garantir au média un équilibre financier. Le reste de l’offre est divisé entre deux types d’opérateurs. Les premiers sont les sites web des journaux, avec des fonctions allant de celle d’un simple relais des articles publiés sur le papier jusqu’à un support avec une stratégie presque indépendante. Les seconds sont les pure-players avec des versions arabophones et francophones, comme Yabiladi, Hespress… Sans compter l’effusion récente des webtélés, qui s’écartent, en matière de contenu, de la fonction éditoriale.

Pour Yabiladi, le salut pourra venir de l’audience de ce site multilingue, à plus de 70% située à l’étranger. Malgré cela, Mohamed Ezouak, fondateur de la plateforme Yabiladi, demeure «réticent à mettre en place une offre payante qui permettrait d’amortir la baisse des recettes publicitaires». Pour cause, les chiffres de la lecture sont très bas au Maroc comparés aux pays de la région. Ils ne dépassent pas 300 000 tirages par jour pour la presse papier. «Autre élément décisif, le concept de l’abonnement ne marche pas au Maroc. C’est un constat culturel», souligne M. Ezzouak.

Que faire donc face à la recrudescence des recettes publicitaires ? Le fondateur de Yabiladi a un projet en gestation qui consiste à mettre en place un club où il sera question de payer un abonnement annuel. «Cela ne sera pas lié au paiement pour avoir accès à des articles, car le contenu restera gratuit pour tout le monde», précise Mohamed Ezzouak. Si cette option évitera, dit-il, d’avoir une hiérarchie dans l’information offerte au public, cela donnera la possibilité aux membres du club de soutenir Yabiladi, en ayant accès à plusieurs avantages, comme la désactivation de la publicité. Autre problématique, le flou entoure l’évolution des supports digitaux. En effet, la majorité écrasante des professionnels que nous avons contactés n’a pas répondu à nos sollicitations, y compris le Groupement des annonceurs du Maroc (GAM). Mais cela est une autre histoire.

Selon les statistiques fournis par le Groupement des annonceurs marocains (GAM), à fin 2018, le digital a enregistré une progression de 10,3% par rapport à l’année précédente, à 604,7 millions de dirhams. Cette performance reste en deçà de ce que la radio a réalisé. Ce dernier canal a enregistré une augmentation de 9,5%, à 1,1 milliard de DH au cours de la même année. Les deux canaux ayant fait l’exception par rapport aux autres canaux qui ont connu tous une dégringolade en 2018, à l’instar de la presse écrite qui a connu une baisse de 23,3%, à 575 millions de dirhams. Début 2018, une taxe de 5% a frappé tous les supports numériques, une mesure qui a été appliquée aux annonces publicitaires sur les sites de presse digitale et qui ne concernait auparavant que la télévision et le cinéma. Nul besoin de préciser qu’elle n’a pas arrangé les affaires au sein du secteur.

source : lavieeco.com

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LE CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA COMMUNICATION AUDIOVISUELLE (CSCA) A ADRESSÉ UN AVERTISSEMENT POUR PUBLICITÉ CLANDESTINE À LUXE RADIO CONCERNANT L’ÉMISSION « LES MATINS LUXE ».

Dans sa décision, le CSCA, réuni le 03 octobre 2019, relève que « suite à une auto-saisine de la Haute autorité de la Communication audiovisuelle (HACA), le CSCA a décidé d’adresser un avertissement pour publicité clandestine à Luxe Radio en rapport avec les éditions de l’émission Les matins Luxe, diffusées du 1er au 5 Juillet 2019 ».

Le Conseil Supérieur a également décidé de publier la décision au Bulletin Officiel et ordonné à Luxe Radio de donner lecture à l’antenne d’un communiqué relatif à la sanction.

Le CSCA a motivé sa décision par le constat, dans le contenu des éditions précitées, de manquements aux dispositions légales et réglementaires applicables à la communication audiovisuelle et relatives à la publicité clandestine.

Tout en prenant acte de la réponse de Luxe Radio à la demande d’explications adressée par la HACA, le CSCA a constaté que l’émission a présenté explicitement et de manière répétitive pendant les cinq éditions du programme, une marque commerciale déterminée.

Le Conseil a également estimé que la présentation argumentée et ouvertement promotionnelle des produits de cette marque était de nature à induire les auditeurs en erreur en raison de la confusion dans le contenu de ce programme entre information et publicité.

source : lavieeco.com

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 Le Conseil de la ville de Casablanca est en train d’apporter les dernières retouches pour faire passer un obscur marché portant sur 2.600 emplacements pour des kakémonos au prix de 1.200 dirhams pièce alors que leur valeur réelle est de quatre à cinq fois plus chère. Les détails.

D’aucuns savaient que le Conseil de la ville de Casablanca était habité par nombre d’incompétences. Mais de là à faire rater au budget de la ville plusieurs dizaines de millions de dirhams, voilà qui relève du ridicule et devrait faire l'objet de reddition de comptes.

C’est du moins ce dont nous informe le quotidien Assabah, dans sa livraison de ce jeudi 3 octobre. Ainsi, ce conseil, présidé par le maire islamiste Abdelaziz El Omari, aussi taiseux que controversé, s’apprête à faire passer ce marché colossal d’emplacements pour Kakémonos, supports d'affichage publicitaire suspendus verticalement, à un prix dérisoire, largement en-deçà de sa valeur réelle.

Le deal porte sur pas moins de 2.600 emplacements, pour des panneaux devant être accrochés sur des poteaux d’éclairage public sur certaines des plus importantes artères de la ville. Les arrondissements concernés sont Hay Hassani, Aïn Chock et Anfa. Ce dernier quartier, des plus fréquentés, centralise à lui seul quelque 1.800 emplacements sur le total précité.

Là où le bât blesse, c’est que ce marché a été cédé au prix unitaire de 1.200 dirhams sous forme de loyer annuel. Entendez un total de 3,12 millions de dirhams de recettes… Alors que la valeur minimale de ce marché vaut, à tout le moins, quatre fois le prix de la transaction.

En 2008, déjà, rappelle Assabah un marché identique avait été proposé à 5.000 dirhams l’unité, soit un total de 13 millions de dirhams de recettes annuelles pour une ville qui manque cruellement de ressources financières. L’écart équivaut donc à près de 10 millions de dirhams par an. Aucune société soumissionnaire n’avait alors pu s’aligner sur le tarif avancé par la ville. Et ce dossier avait, entre-temps, été placé dans un tiroir et paraissait oublié.

Pourquoi donc revenir, 11 ans après, et adjudiquer ce même marché, à une valeur quatre fois inférieure?

Alors que des voix s’élèvent, au sein même du Conseil de la Ville et de parties prenantes (telle la Lydec), pour contester cette transaction, la mairie, quant à elle, semble vouloir mettre tout le monde devant le fait accompli et a d’ores et déjà annoncé le nom de l’exploitant ayant remporté ce curieux deal.

Un deal qui, s’il avait été validé dans les temps, il y a de cela 11 ans, aurait fait gagner à Casablanca près de 140 millions de dirhams. Autant de manque à gagner, donc, sur un marché que Abdelaziz El Omari, l’actuel maire, entend accorder comme un «don», selon les détracteurs de ce drôle de projet.

source : le360.ma

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Maroc Numeric Cluster et le cabinet d’études et de sondages d’opinion Averty ont livré les résultats d’une étude sur les canaux digitaux au Maroc afin de permettre aux entreprises locales une utilisation optimale du Digital dans la construction des liens avec leurs cibles. L’étude a été réalisée auprès d’un échantillon de 700 personnes, réparties sur 40 villes, âgés de 15 ans et plus et pouvant s’exprimer en arabe ou en français. Elles sont d’abord des étudiants (35%), des employés et cadres (23%), des inactifs (10%) et des chefs d’entreprises (6%), des professions intermédiaires et libérales (6%),..

Les répondants de cette étude ont été sélectionnés aléatoirement à partir du panel Averty selon un procédé de stratification des listes d’invitation assurant la représentativité optimale des répondants. La taille d’échantillon représente une marge d’erreur de +/- 4%.

Référencement naturel et payant sur les moteurs de recherche

En faisant leurs recherches sur Google et les principaux moteurs de recherche, 30.3% des répondants déclarent ne pas faire la différence entre les résultats organiques (naturels) et les résultats sponsorisés (payants). Par ailleurs, 32.3% ont une préférence pour les résultats organiques contre 16.1% pour les résultats sponsorisés. Tandis que pour 22.3%, le choix se fait uniquement en fonction de la pertinence.

Réseaux sociaux

En termes de réseaux sociaux, Facebook demeure la plateforme la plus utilisée chez les internautes marocains (77%) suivie par Instagram (36%), Snapchat (16.8%) et Linkedin (16.3%). Par ailleurs, Snapchat et Twitter sont relativement en déclin en termes d’usage, en effet ces plateformes ont été récemment supprimées ou désactivées par 13% et 11% respectivement. Par contre, Facebook et Instagram sont les réseaux qui enregistrent la plus forte progression.

Malgré cette forte utilisation, plus de la moitié des répondants ne suivent aucune page de marque (40%) ou suivent certaines pages sans pour autant interagir avec elles (16%) alors que 44% ont déclaré suivre et interagir avec les marques.

Emailing et newsletters

Seulement 20.3% des répondants confirment être volontairement inscrits à des newsletters commerciales ou à but non lucratif. Alors que 45% n’ouvrent pas d’emails commerciaux, plus de la moitié s’intéresse au contenu de ces emails et les consultent d’abord en fonction de l’offre qu’ils proposent (20.7%), l’organisation d’où ils proviennent (14.3%) et le titre de l’email (13.5%). Par rapport aux emails commerciaux sans permission, 37% des répondants déclarent ne pas être dérangés et 26% se contentent de les ignorer.

Par contre 15% dénoncent ces emails et les signalent comme spam, 12.5% les suppriment et 9% se désabonnent complétement de la liste de diffusion.

Les applications mobile vs Web

Les utilisateurs marocains semblent divisés en termes de préférences par rapport au moyen d’interaction avec les marques préférées. Alors que 51% préfèrent le faire à travers une application mobile, 49% préfèrent passer par leur navigateur. Cependant, près des deux tiers de ces derniers abandonnent la visite en ligne si le site web de la marque n’est pas compatible avec le mobile.

En effet, les raisons de préférence de l’interface web à l’application mobile sont d’abord liées au fait que le site web contient plus de contenu/offres selon 21.8% des répondants, le fait qu’ils ne les consultent pas assez fréquemment (21.8%), la protection des données personnelles (21.2%) et le manque d’espace de stockage sur le téléphone (20.6%).

D’autre part, les utilisateurs préférant l’application mobile à l’interface web justifient leurs choix d’abord par la rapidité de l’application (37.4%), le besoin de rester à jour grâce aux notifications (21.3%), le besoin de les consulter à tout moment (19.1%), la possibilité de profiter des offres exclusives (18%) et la fréquence élevée des consultations (18%).

La publicité en ligne

Sur le mobile, les utilisateurs préfèrent voir les publicités sur les réseaux sociaux (23.7%), les vidéos (13.9%), les emails (13.9%), les applications mobiles (13.3%) et les résultats des moteurs de recherche (8%). Tandis que 39.5% n’apprécient la publicité sur aucun de ces supports. Avec une légère différence comparée aux utilisateurs du mobile, les utilisateurs de l’ordinateur (Desktop et/ou laptop) préfèrent voir de la publicité sur les réseaux sociaux (22.9%), les vidéos (17%), les emails (14.6%), et les résultats des moteurs de recherche (7.7%).

De manière générale, les types de contenus les plus appréciés, tous canaux confondus, on retrouve d’abord les vidéos (24.1%), les jeux (18%), les illustrations (16.1%), e-books (16%), les articles (11.9%),..

source : lnt.ma

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Et si ça existait au Maroc! la loi sanctionnant la publicité mensongère ne manquerait pas de changer le visage de la publicité au Royaume.

La publicité mensongère consiste à diffuser des informations inexactes ou mensongères de façon à tromper le public et qui semble faire partie des habitudes de la publicité. Etablir la différence entre une publicité mensongère et une publicité attractive qui dépasse la réalité n’est guère évident.

Le consommateur marocain est-il suffisamment protégé contre la publicité mensongère? Non, il ne l’est pas du tout, il n’existe aucun texte ou loi lui offrant cette protection.

La commission des secteurs productifs de la Chambre des représentants a reçu un projet de loi sanctionnant la publicité mensongère du groupe parlementaire du parti de l’Istiqlal et a commencé l’étude du projet en mars dernier.

En France, la loi sanctionne la publicité mensongère, qui est régie par l’article L121-1 du code de la consommation, rappelle le quotidien Al Akhbar. «Une publicité reposant sur des allégations, indications ou prestations fausses ou de nature à induire en erreur son public» est sanctionnée pénalement, stipule la loi française. Le consommateur peut obtenir des poursuites contre une entreprise pour une publicité dite «mensongère» ou «trompeuse».

source : challenge.ma

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SELON LE GROUPEMENT DES ANNONCEURS DU MAROC, LES INVESTISSEMENTS PUBLICITAIRES TOTAUX ONT FLÉCHI DE 4,6% À FIN JUIN 2019. LE DIGITAL, TOUJOURS EN HAUSSE, CAPTE 12,5% DU MARCHÉ. PARMI LES CANAUX TRADITIONNELS, SEULE LA RADIO A VU SES RECETTES CROÎTRE.

La dégringolade du marché publicitaire continue. D’après les chiffres communiqués par le Groupement des annonceurs marocains (GAM), les investissements publicitaires ont reflué de 4,6% (digital inclus) à fin juin 2019, à 2,9 milliards de DH brut. Beaucoup moins si l’on tient compte des gratuités, réductions et autres compensations. Abstraction faite du digital (investissement offline) en croissance de 20,3%, à 361 MDH, la baisse se creuse pour atteindre 7,3% à fin juin. «Bien que les investissements destinés au canal digital paraissent conséquents, ils ne reflètent guère la réalité. Ces investissements sont difficilement quantifiables car non traçables. Les sites locaux peuvent déclarer leurs investissements. Par contre, la plus grande partie des montants investis, soit plus de 65%, sont destinés aux GAFA; Google et Facebook qui ne peuvent être tracés qu’à travers l’Office des changes. Ce qui m’amène à douter des estimations présentées», explique Aissam Fathya, DG de Kenzmédia, agence conseil en communication, médias et achat d’espaces.

Les canaux traditionnels piquent du nez, sauf la radio. Ses recettes publicitaires se sont appréciées de 23,2%, dépassant la barre des 600 MDH. Cette dynamique attribuée au Ramadan n’a pas assez bénéficié à la télévision en recul de 1,4%. Elle maintient tout de même une part de marché conséquente estimée à 39,6% pour un investissement brut de 1,15 milliards de DH.

L’affichage et la presse écrite à la peine

«La télévision et la radio ont encore un bel avenir. Ces canaux ont bien investi la Toile. Toutes les télévisions ont une chaîne YouTube, une page Facebook, un canal Replay. Idem pour les radios qui retransmettent leurs débats sur leurs Web radios, gèrent et animent leur page Facebook et ont leurs propres applications. Elles disposent d’une audience qui se compte en millions d’auditeurs qu’elles valorisent et quantifient à chaque fois», commente M.Fathya. Dans une société de zapping où l’auditeur ou le téléspectateur devient acteur et interagit avec l’émission, les médias audiovisuels ont la possibilité, grâce au web, de personnaliser les messages, selon les réactions des auditeurs.

L’affichage, qui concurrençait la télévision jusqu’à il y a 2 ou 3 ans, a connu une chute vertigineuse de 31,6%, à 520 MDH. Saturation du marché, manque d’innovation et densité du parc ont poussé les vendeurs d’espaces à brader les prix.

Les journaux et magazines francophones et arabophones sont aussi en baisse. Les recettes totalisent 254 MDH, soit 18,3% de moins qu’au premier semestre 2018. Baisse du lectorat pour la majorité des titres et migration des jeunes vers le digital, sans omettre l’hyper choix qui déstabilise le lecteur, sont les raisons de cette hémorragie. «Il faut impérativement promouvoir la presse écrite par le biais du digital et consolider sa position dans le paysage. Certains titres ont multiplié leur lectorat par quatre grâce à ce canal. Malheureusement, aujourd’hui, l’instantanéité de l’information tire la qualité vers le bas. D’où la nécessité du recours aux reportages et aux enquêtes qui plaisent encore à une large frange des lecteurs», déclare le DG de Kenzmédia.

 

L’ONCF met le paquet pour Al Boraq

En ce qui concerne les annonceurs, les opérateurs de télécommunications Maroc Telecom, Orange et Inwi, ont réduit leurs investissements respectivement de 17,5%, 17% et 8,9%. Par contre, ceux de l’ONCF ont été multipliés par 14, suite à la mise en service du train LGV Al Boraq. Le budget est estimé à 29,7 MDH.
Somafaco, propriétaire de la marque Idéal a également augmenté ses investissements, les multipliant par plus de deux, à 30,5 MDH. Idem pour le Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC) qui a dépensé 50MDH. Enfin, dans l’agroalimentaire, Coca-Cola, Mondelez, P&G et Dari Couspate et Lesieur Cristal ont tous augmenté leurs investissements de 5 à 20% pour booster leurs ventes durant Ramadan.

 

Influenceurs(ses) : moins rentable qu’on le croit
Une story de 24 heures facturée 3000 à 5000 DH ; une publication à 25000 DH, des produits gratuits… Grâce à leurs dizaines de milliers de followers sur Instagram, certains influenceur(ses) ont réussi à monétiser leur image auprès de marques nationales et internationales. «Cela ressemble au procédé de présentation des produits dans les télé-achats des années 1980. Mais la question reste: à quel point ces influenceurs sont-ils crédibles et efficaces?», déclare Aissam Fathya, directeur général de Kenzmédia. Des études récentes réalisées par InfluencerDB (organisme qui gère et mesure les programmes marketing d’influence du consommateur) montrent une baisse du taux d’engagement des influenceurs sur Instagram. Ce taux est passé de 4% en 2016 à 2,4% au premier trimestre 2019. Celui des posts organiques a chuté de 4,5% en 2016 à 1,9% en 2019. «Le canal digital gratuit devient de moins en moins efficace. 500.000 followers ne regardent pas tous les stories de l’influenceur. Preuve en est, la photo d’une influenceuse marocaine ayant 3 millions de suiveurs n’obtient que 5000 likes. Le problème est qu’au Maroc, on ne produit pas de bon contenu. Nous encourageons de ce fait le recours des marques aux micro-influenceurs ayant entre 1000 et 3000 followers dont le taux d’engagement est plus important», explique Karim Alj, spécialiste du digital et réseaux sociaux. En effet, le taux d’engagement des comptes suivis par plus de 10 000 personnes reste stable, aux alentours de 3,6%. InfluencerDB mesure un taux de 6,3% entre 5 000 et 10000 followers et un taux de 8,8% entre 1000 et 5 000 followers.
Par secteur, le tourisme a subi une baisse drastique. Le taux est tombé de 8% en 2018 à 4,5% en 2019. Dans la mode, Trust Insights (agence de recherche marketing) mesurait ce taux à 4,3% en mi-février 2019. En juin, il était de 2,4%.
Le taux d’engagement mesure la qualité des interactions avec les fans. Pour Facebook, il «correspond au pourcentage des personnes qui ont vu une publication et qui l’ont aimée ou partagée, qui ont cliqué dessus ou qui ont ajouté un commentaire».

source : lavieeco.com

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